dimanche 26 août 2012

L' ENERGIE NUCLEAIRE


Même si elles semblent resistantes, les centrales suisses seront mises hors service d'ici 2034.
PEUT-ON SE PASSER DU NUCLEAIRE ?

Que se soit en Suisse, en Europe, le nucléaire fait peur !
Les gouvernements devraient prendre des décisions, soit pour maintenir le nucléaire ou le supprimer. Françoise Dutheil docteur en physique nucléaire et conseil de la présidence du parti radical français nous donne son avis.


Françoise DUTHEIL: << aucun industriel ne va s'installer à côté d'une énergie intermittente >>
Ecologie Radicale Information:
Les OGM, l'environnement et la santé [Ouvrage grand public]
auteur de nombreux articles dans des journaux scientifiques, ou destinés à un grand public
N° Juillet du magazine de l'AFIS: http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1903

Françoise Dutheil est « conseil de la présidence » du Parti radical, auprès de Jean-Louis Borloo. Ancienne présidente et fondatrice d’ »Ecologie radicale » , une tendance écologique dans la mouvance de l’UMP, ancienne ingénieure au CEA, polytechnicienne, Françoise Dutheil a toujours affirmé son soutien au nucléaire. Elle répond ici a trois questions d’Energie2012.

Nicolas Sarkozy a défendu énergiquement le nucléaire lors de sa visite au Tricastin, alors que François Hollande prône une réduction à 50% de sa part dans le mix électrique. Comment abordez-vous le débat nucléaire dans la campagne présidentielle ?

Techniquement, on peut pas se passer du nucléaire. Ce n’est pas une question politique, c’est une question technique. Rien ne peut remplacer aujourd’hui le nucléaire, surtout pas -malheureusement- les énergies renouvelables, car elles sont intermittentes.

Aucun industriel ne va s’installer à côté d’une énergie intermittente. Vous avez des industries comme la chimie, l’aluminium, qui ont besoin de grandes quantités d’électricité, et qui cherchent bien évidemment le prix le plus bas possible. C’est pour cela qu’elles sont en France. En outre, elles ont souvent des processus de fabrication qui durent plus de 24 heures, et qui doivent se dérouler sans coupure, avec une fourniture très régulière. Si l’alimentation est fluctuante, cela ne marche pas. Aucun industriel ne peut supporter cela. Ces industries seraient contraintes à partir.

La part de renouvelable, notamment d’éolien, ne peut être que partielle. Si on supprime le nucléaire il faudra, comme en Allemagne, rajouter des centrales à charbon, ou à gaz. Le gaz est à peine moins émetteur de C02 que le charbon -et en Allemagne, c’est de la lignite- et le gaz pose un problème de sécurité d’approvisionnement.

Le nucléaire assure cette sécurité d’approvisionnement, à coût très bas, même si l’EPR produira une électricité un peu plus chère, car la sécurité a un coût.

Jean-Louis Borloo n’avait pas la réputation d’être un pro-nucléaire convaincu. Qu’en pensez-vous ? D’autre part, il ne se présentera pas à l’élection présidentielle. Qui soutiendrez-vous ?

Le parti radical a décidé de prendre sa décision fin janvier ou en février. En ce que concerne Jean-Louis Borloo, il a réussi le « Grenelle de l’Environnement », avec l’espoir de développer les énergies renouvelables en créant des filières françaises, et donc de l’emploi. C’était cela son grand objectif. La mise en oeuvre du photovoltaïque n’a pas été dans ce sens, ce n’était pas ce qu’il souhaitait. Quant au nucléaire, je le rappelle, ce n’est pas une question politique, mais technique.

Il y a ces jours-ci de nouvelles manifestations autour du train de déchets nucléaires entre La Hague et l’Allemagne. La sécurité vous paraît-elle bien assurée ?

Elle est satisfaisante au delà de tout. A la limite trop. Les conditions de sécurité n’ont cessé d’être améliorées depuis 50 ans, car c’est une procédure qui est connue et au point depuis des décennies. Je soulignerai en outre que les médias parlent très fréquemment du « train hautement radioactif ». Non, le train n’est pas « très » radioactif. Il transporte des éléments radioactifs actifs très bien protégés. Les émissions sont très en dessous des seuils les plus exigeants, comme le souligne l’ASN (voir rapport). La meilleure preuve est que les manifestants n’hésitent pas à s’approcher des trains, voire à dormir à côté…


infoville@bluewin.com

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