dimanche 12 août 2012

MONICA SOPHIA GINA CLAUDIA




MONICA BELLUCI
Artistes Italiennes:

Monica Belluci, Sophia Loren,
Gina Lollobridgida, Claudia Cardinale.
Par Pierre-André Doriot







est en ce moment à l’affiche de L’amour a ses raisons avec Robert de Niro.

Sa sensualité est époustouflante dans la scène de strip tease avec Robert de Niro.
Dernièrement, Monica Bellucci a reçu le Taormina Arte award à la cérémonie des Tony Awards qui s’est tenue à New York.

Monica Bellucci devient aussi l’égérie de la maison Eric Bompard et représentera la marque pour la campagne automne-hiver.



Monica Bellucci




SOPHIA LOREN





A partir de 1956, Carlo Ponti entreprend d'universaliser sa sulfureuse égérie. Et l'univers, pour le septième art, c'est bien Hollywood qui en est le centre. De fait, Sophia s'y installe. Outre-Atlantique, elle continue d'incarner les furies méditerranéennes (Ombres sous la mer, L'Orchidée noire ...) et se coule avec la même facilité dans " une histoire vieille et lézardée " (Une espèce de garce) ou un " western pimpant " (La Diablesse aux collants roses). A l'automne 1958, la vigoureuse exilée déserte la Californie sur ces mots : " Pour [les Américains], les Italiens sont soit des gangsters, soit des garçons de café. Ils n'ont jamais été capables d'accepter une actrice italienne telle qu'elle est. Ils n'ont qu'un but : la changer. [...] Ce qu'ils ont fait avec moi. Ils m'ont réduite à un catalogue de mode. C'est pour cela que je rentre chez moi ! "


jeu cinéma

CARLO PONTI ET SOPHIA LOREN




D'aucuns continuent de penser que la jeune artiste a tout bonnement adossé sa carrière à l'ingénieuse rencontre de Carlo Ponti. D'autres, en revanche, soutiennent que le Milanais a assis son autorité de producteur sur l'élégance triomphante de Sophia Loren. Pour couper court aux malveillances, convenons, de grâce, que tous deux ont servi leur renommée de façon indivise, mutuelle... et durable ! Pygmalion attentif et visionnaire, Carlo Ponti, dès 1954, englobe sa Galatée dans ses projets. A une restriction près : il est marié à son amour de collège, Giuliana Fiastri, qui lui a donné deux enfants. Dans une Italie éminemment catholique et inéluctablement romaine, autant dire que la liaison qu'entretiennent Sophia et Carlo s'apparente à un blasphème. Pour contourner la législation nationale qui en proscrit la virtualité, Carlo Ponti, désormais séparé de son épouse, envisage la solution d'un divorce et d'un remariage... mexicains ! Le 17 septembre 1957, grâce à l'intervention des avocats de Ciudad Juà¡rez, il scelle sa destinée à celle de mademoiselle Scicolone ! L'Eglise n'en démord pas : Carlo Ponti demeure coupable de bigamie et d'adultère public. Déterminé à sortir de cet imbroglio conjugal, Carlo se conforme alors aux éléments d'un triptyque que... Giuliana, la seule épouse que Rome lui reconnaît, décline pour lui : installation en France et renoncement à la nationalité italienne, divorce en tant que citoyens français, remariage à sa convenance ! Ainsi, le maire de Sèvres peut-il, le 9 avril 1966, mettre un terme à seize années de fiançailles clandestines. De cette union naîtront Carlo Uberto Leone en 1968 et Edoardo Gianmaria Leoni en 1973.




GINA LOLLOBRIDGIDA

Gina LollobrigidaGina Lollobrigida

La guerre des bustes


C'est Gina Lollobrigida qui, dans le film à sketches Heureuse époque (1951), inaugure le mythe de la maggiorata (" la plantureuse ") dont la poitrine " est un phare illuminant tout le reste du corps qui, à son tour, doit se montrer à la hauteur de cette lumière ". Mariantonia solaire, Gina s'impose comme l'archétype de la femme idéale. Elle gravit en un éclair les échelons de la notoriété et tourne sans tarder aux côtés des plus grands (Humphrey Bogart, Errol Flynn). Mais voilà qu'à la faveur d'un sketch - Pizzas à crédit - du film L'Or de Naples de Vittorio de Sica, une compatriote aux allures de conquérante vient, en 1954, empiéter sur ses plates-bandes. " Cet air complaisant semble dire : Regardez-moi, pas une parcelle de moi qui ne soit femme, et une fille comme moi, vous n'en reverrez pas de sitôt ! ", commente le critique du Time Magazine à propos de la prestation de Sophia. La rivalité entre les deux actrices éclate. L'Italie se divise en deux clans : les inconditionnels de Gina et les fous de Sophia ! Sophia qui, exaspérée par cette image de concurrente cynique, aurait porté la première estafilade en novembre 1954, lors de la Semaine du cinéma italien à Londres. Pressée d'éclairer les lecteurs sur les points qui la différencient de son aînée, n'a-t-elle pas rétorqué, sur la foi d'un journaliste britannique aussi porté sur l'information que sur la perfidie : " Juste une question de centimètres ! "





CARY GRAND, SEDUCTEUR ECONDUIT




En 1956, le tournage d'une épopée napoléonienne, Orgueil et passion, ouvre à Sophia Loren des perspectives de reconnaissance planétaires. Pour lui donner la réplique dans le rôle de Juana, Stanley Kramer choisit, il est vrai, des comédiens à la hauteur des ambitions de la " Vénus de Pozzuoli " : Frank Sinatra et Cary Grant. Si l'Italienne frémit à l'idée de rencontrer " le grand Cary ", ce dernier accueille le choix de sa partenaire avec une réserve pour le moins dédaigneuse. Lors du cocktail que le producteur donne en Espagne pour la rituelle présentation des acteurs à la presse, il pousse jusqu'à lui asséner : " Ravi de vous connaître, miss Lolloloren, à moins que ce ne soit Lorengida ? J'ai beaucoup de mal à me souvenir du nom des artistes italiennes ! " Piquée au vif sans le laisser paraître, Sophia Loren y va d'un " Bonsoir, monsieur Kerrygront ! " réfrigérant et vengeur. Voilà pour l'entrée en matière. Fort heureusement, survient le dégel et, en un tournemain, la tension cède le pas à la complicité. Cary tombe littéralement sous le charme d'une Sophia... qui fond devant son élégance naturelle et sa virilité rassurante. " Il me fascinait par sa chaleur, son affection, son intelligence et son incroyable [...] sens de l'humour ", rappelle-t-elle, attendrie. Du coup, ici, là, partout, on suppute, on jase, on anticipe. Sur le plateau ou dans les colonnes de la rubrique mondaine. Et si, dans le sillage de Virginia Cherrill, de Barbara Hutton ou de Betsy Drake - l'actuelle épouse de Cary qui, justement, a failli périr dans le naufrage de l' Andrea Doria pour voler au secours nécessaire de son couple - Sophia devenait la quatrième madame Grant ? Cary lui-même ne l'envisage-t-il pas explicitement ? Tourtereau fair-play, il se résout pourtant à laisser filer l'inimitable sirène que les Ombres sous la mer de Jean Negulesco attirent en Grèce, en 1957. Une sirène qui, pour boire, se penchera définitivement sur les yeux d'un avocat milanais.

CLAUDIA CARDINALE



Ses premiers contacts avec le cinéma ont lieu en 1955 à Venise, durant la Biennale, au cours d'un voyage qui lui a été offert après qu'elle a gagné, à dix-sept ans, l'élection de « la plus belle italienne de Tunis ». Cependant, désirant être institutrice, elle décline toutes les propositions qui lui sont faites et ne fait qu'une brève apparition dans un court métrage, Anneaux d'or de René Vautier.

Ses véritables débuts dans un
long métrage se feront en 1958 dans Goha de Jacques Baratier et surtout Le Pigeon de Mario Monicelli, sous l'égide du producteur Franco Cristaldi qu'elle épousera en 1966. Dans les années 1960, on la retrouve à l'affiche de nombreux succès critiques et publics. De célèbres réalisateurs vont se disputer sa présence devant leurs caméras. Ce sont Mauro Bolognini, Abel Gance, Luchino Visconti, Henri Verneuil, Philippe de Broca, Luigi Comencini, Federico Fellini, Blake Edwards, Henry Hathaway, ou Sergio Leone.




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